Te fenua enata *

Te fenua enata *

74. Quand la nuit (re)vient...

 

 

... les soucougans et autres curiosités !!!

(épisode 2)

 

Encore des histoires et légendes contées par Hector POULLET.

 

 

La femme aux ciseaux

 

" L'histoire est plus courte, prévient Hector Poullet. La femme aux ciseaux venait la nuit mutiler les hommes. C'est du moins ce qu'on disait, peu de temps après l'affaire de l'Homme au bâton. Mais je pense que là c'est une autre légende, sinon ouille ouille ouille, les pauvres hommes ! "

 

 

Les soucougnans

 

" Les soucougnans sont toujours des femmes ! " lance Hector Poullet. Il a un sourire ironique avant de poursuivre : " Ce sont des vieilles femmes qui, une fois la nuit tombée - soucougnan, en africain, cela veut dire " la nuit " -, quittent leur peau. Minuit sonne... Elles cachent la peau dans les creux de racines d'un fromager voisin. Elles vont grimper sur une branche et de là s'envoler. Si vous passez par là et que vous découvriez la peau, il faut l'emporter, la saler, la frotter avec du piment, puis la remettre là où vous l'avez trouvée. La vieille voisine qui va se gratter, présenter des cloques sur son corps le lendemain est sûrement un soucougnan...

Mais cette vieille femme va savoir qui a joué avec sa peau. Elle va vous demander pardon, il faut lui refuser ce pardon...

Mais, que fait le soucougnan une fois son envol pris ? Il va aller sucer le sang. Souvent celui d'un boeuf gras. Une fois gavé, le soucougnan va retrouver sa peau et pour cela se déplacer sous la forme d'une boule de feu. Si vous rencontrez cette boule de feu, retirez votre chemise, retournez la, faire une cercle en la tenant à bout de bras. prenez un ciseau et piquez le centre du cercle. le soucougnan va s'avancer vers vous pour vous faire peur. Résistez, vous ne risquez rien dans le cercle. Luttez ainsi jusqu'au levé du soleil. Aux premiers rayons, le soucougnan prend feu. Ne reste plus qu'un petit tas d'os calcinés. Des fois, aujourd'hui encore, les gendarmes découvrent des petits tas d'os calcinés dans la campagne de Guadeloupe... "

 

 

La bête à Man Ibé

 

" La nuit, on entend le bruit d'une chaîne... C'est quelqu'un qui passe. la fameuse bête à Man Ibé. Il ne faut pas ouvrir. D'ailleurs, affirme Hector Poullet, personne n'a jamais ouvert la porte pour voir ce qu'il y avait derrière. Les gens se contentaient, en claquant des dents, d'écouter ce bruit de chaînes... Ce terrible bruit de chaînes évocateur d'esclaves en fuite. Ceux qui ne voyaient rien aux durs temps de l'esclavage ne pouvaient pas parler... Aujourd'hui encore, on entend ce bruit de chaînes, mais de moins en moins... avec la radio, la télé qui résonnent dans la nuit... "

 



23/05/2012
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