64. Quand la nuit vient...
... les soucougnans et autres curiosités !!!
(épisode 1)
Dans la catégorie "Gwadloup... an tan lontan", nous ouvrons la série "il était une fois..." avec des légendes et histoires contées par Hector POULLET, chantre du créole, passionnant conteur, auteur de nombreux ouvrages sur la langue créole, c'est le spécialiste des traditions populaires.
Quand la nuit vient sur la Guadeloupe... il s'en passe de belles !
L'homme au bâton
C'est le titre d'un roman d'Ernest Pépin. C'est devenu une sorte de conte, mais c'est surtout une histoire vraie que nous raconte Hector Poullet : "C'était en 1956. J'habitais dans le quartier où tout s'est passé. A Pointe à Pitre. Dans un de ces quartiers pauvres qui jouxtaient le cimetière. Une jeune femme était morte, chez elle, transpercée par un manche à balai. Une horreur à vous glacer le sang. Depuis, nous les garçons, nous veillions toute la nuit, nous éclairant d'une lampe à pétrole pour protéger nos mamans, nos soeurs et nos voisines. Il y a eu d'autres cas, certains mortels, d'autres non, mais les jeunes femmes qui habitaient dans des cases qui fermaient mal pouvaient être victimes du monstre qu'on appelait... l'Homme au bâton. Un jour, la police a arrété un homme chez lequel on a retrouvé des manches à balai. Je me souviens de la reconstitution. Il a fallu le protéger de la vindicte de la foule. Il a été mis en prison... mais l'Homme au bâton a continué. Il a fallu remettre le prisonnier innocent en liberté. Il est parti loin d'ici. Et puis tout s'est arrêté. Etrange, non ? "
L'homme qui tourne en chien
" Ce sont toujours des hommes qui tournent en chien, jamais des femmes ! Il s'agit d'hommes qui vont voir leurs maîtresses et ils savent bien qu'avec quatre pattes ça va plus vite qu'à deux pattes !, s'amuse Hector Poullet. Pour se transformer en chien, il faut se mettre debout, faire le pont en arrière et regarder entre ses jambes. Hop, on se retrouve à quatre pattes... transformé en chien. Quand l'homme-chien rencontre un copain, il est de bon ton qu'il demande : "Machin, as-tu du feu ?" Et de voir le copain prendre ses jambes à son cou. Le lendemain, le farceur peut dire à Machin en souriant : "On dirait que tu as peur des chiens"... "
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